Chlorothalonil: l’office fédéral fait volte-face

par Redaktion

En vertu d’une décision provisoire prise par le Tribunal administratif fédéral, l’OSAV ne peut plus désigner comme «pertinents» quatre produits de dégradation (métabolites) du fongicide chlorothalonil.

L’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV) doit adapter ses informations sur le produit phytosanitaire «chlorothalonil». Il ne peut plus désigner quatre métabolites comme «pertinents sur le plan toxicologique» et donc potentiellement dangereux pour la santé.

Comme le rapporte le journal «Schweizer Bauer», l’OSAV doit retirer de son site Internet une directive aux cantons datant de septembre 2020. Il y avait classé les métabolites du chlorothalonil comme «pertinents». En outre, l’OSAV est chargé d’informer l’Office fédéral de la santé publique que la classification des produits de dégradation du chlorothalonil fait actuellement l’objet d’un litige devant le Tribunal administratif fédéral et qu’une décision à ce sujet est toujours en suspens. C’est ce qu’a annoncé le Tribunal administratif fédéral dans une décision provisoire à la mi-février.

Décision contradictoire de l’office fédéral
Dans le cas présent, la question en jeu est de savoir comment le chlorothalonil doit être classé pour ses effets sur l’environnement et la santé humaine. Pas plus tard qu’en décembre 2019, l’Office fédéral de la sécurité alimentaire concluait dans une étude de pertinence que lesdits produits de dégradation du chlorothalonil n’étaient «pas pertinents» et ne posaient donc aucun problème pour l’homme ou l’environnement. En contradiction avec ses propres autorités, l’Office fédéral a interdit ce pesticide à partir du 1er janvier 2020. Dans le même temps, les métabolites ont été jugés «pertinents» pratiquement du jour au lendemain.

Scientifiquement infondé
Cette décision modifie aussi automatiquement les valeurs limites autorisées. Pour les produits de dégradation «non pertinents», la valeur limite autorisée est de 10 microgrammes par litre dans les eaux souterraines. En revanche, pour les métabolites «pertinents», la limite est de 0,1 microgramme par litre, soit cent fois moins. La volte-face de l’Office fédéral est infondée d’un point de vue scientifique. Si le chlorothalonil est interdit, l’agriculture perd un fongicide qui joue un rôle important en tant que «briseur de résistance». C’est pourquoi Syngenta a contesté légalement la décision de l’Office fédéral visant à interdire le chlorothalonil et à modifier les valeurs limites.

 

«Schweizer Bauer», 18. Februar 2021

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