La CI défend les produits phytosanitaires

par Rédaction

À l’occasion du 1er août, BauernUnternehmen a publié des annonces dans «Schweizer Bauer» et «Agri». La CI démontre par là son attachement à la production agricole suisse.

La CI BauernUnternehmen ne veut pas que la Suisse produise moins d’aliments et qu’elle soit par conséquent obligée d’en importer plus. Une protection phytosanitaire ciblée prévient en outre le gaspillage alimentaire dans les champs.

PRODUCTION ALIMENTAIRE: allier protection phytosanitaire et protection des eaux

Les labels Bio Suisse et IP-Suisse défendent avec vigueur leurs propres intérêts par le biais de leurs associations. Les grands distributeurs se profilent à leurs côtés en investissant des millions de francs en publicité. Et qui fait entendre la voix de l’agriculture conventionnelle qui tente d’optimiser les rendements dans le respect des prestations écologiques requises (PER)? L’Association suisse pour un secteur agroalimentaire fort (ASSAF) s’entend toujours plus comme une plateforme de discussion et de moins en moins comme un groupe d’intérêt. Les chambres cantonales d’agriculture et l’Union suisse des paysans (USP) doivent satisfaire tout le monde, y compris leurs membres qui ne jurent que par le bio.

Un vide que la CI BauernUnternehmen, forte désormais de plus de 600 membres, entend combler. Dans un entretien avec le «Schweizer Bauer», les membres du Comité directeur, Andreas Bürki et Fernand Andrey, relèvent les inconvénients d’une agriculture qui délaisse la protection des cultures. Andreas Bürki a dû traiter son champ de pommes de terre aux fongicides à plusieurs reprises à cause des spores de mildiou en provenance d’un champ de pommes de terre Demeter voisin. «C’est une année à mildiou. Il y a 150 ans, la population aurait connu la famine», affirme M. Bürki.

Le rendement du blé Extenso n’est parfois que de 30 dt/ha. Un chiffre qui laisse songeur, sachant que la moissonneuse-batteuse consomme autant de diesel que sur un champ avec un meilleur rendement, poursuivent Andreas Bürki et Fernand Andrey. Depuis qu’il n’est plus possible d’utiliser le Smaragt sur les semences d’orge, il faut traiter de plus grandes surfaces aux insecticides, expliquent les deux agriculteurs. Une diminution de la protection des cultures augmente les besoins en terres et le gaspillage alimentaire dans les champs. La baisse de la production indigène entraîne une hausse des importations depuis des pays où les conditions de production sont inconnues ou incontrôlables.

À propos de la protection des eaux, Fernand Andrey, agriculteur-entrepreneur, l’admet: «Des fautes ont été commises, mais faire traîner les choses ne sert à rien.» Les places de lavage sont obligatoires, mais on peut aussi les utiliser à plusieurs. «Nous ne pouvons pas sacrifier la protection phytosanitaire parce que les contrôles ne sont pas au rendez-vous.»

M. Andrey demande de procéder à des contrôles rigoureux et de traquer les moutons noirs. À l’avenir, les produits phytosanitaires ne devraient être mis que dans les mains expertes de professionnels bien formés.

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